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DarthenWulf
DarthenWulf's Gallery (5)

Une Belle Journée 2e Partie

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13 : 04

Armand avait pris la tête de l’expédition, et guidait Garrett entre les pierres, les herbes et les fleurs, suivant un sentier presque effacé serpentant vers le sommet des falaises… Le loup était impressionné par cet endroit : Mille odeurs assaillaient sa truffe, un petit vent frais ébouriffait son poil, des papillons voletaient devant ses yeux… Le soleil était haut dans le ciel, il faisait bon, on pouvait encore sentir les embruns d’ici. Garrett adorait tout cela, il prit une grande inspiration, remplissant ses poumons d’air pur. Et il contemplait également son amoureux, crapahutant avec dextérité sur le chemin caillouteux…

Armand s’était habillé d’un pantalon baggy bleu indigo et d’un gilet noir, des vêtements somme toute assez légers. Et il portait toujours son bandana rouge et son bracelet de perles de bois. Le renard écarta du chemin des branches chargées de fleurs jaunes, et s’avança sur une surface plane. Ils étaient arrivés, et le renard, souriant, se retourna pour accueillir Garrett. Le loup arriva peu de temps après et trouva un promontoire herbeux abrité du vent par un bouquet d’arbres et des blocs de rochers… Le loup blanc entra dans ce refuge au sommet de la falaise, et de là, il embrassa du regard la vue qui s’étendait devant lui…

Les falaises, les plages blanches, la mer étincelante, le petit village de maisons immaculées et rondes au bord de l’eau, les oiseaux se laissant porter par les courants d’air chaud dans le golfe…

« Whoa… »

Ce fût la seule chose que Garrett trouva à dire. Il s’approcha du bord du précipice, accompagné par Armand, et s’accroupit,  afin de contempler le paysage.

« C’est magnifique.

-N’est-ce pas ? Je venais souvent ici, pour écrire, dessiner ou tout simplement regarder les vagues et les oiseaux…

-Je comprends… C’est très… Apaisant. »

Armand se pelotonna contre son grand gaillard de loup, s’abîmant avec lui dans la contemplation de la vue spectaculaire. Garrett passa le bras autour de son renard, le serrant affectueusement contre lui. Ils partagèrent ensemble le silence, la mer et le vent dans les feuilles. Le loup s’arracha à ce spectacle et embrassa le front de son renard.

« J’ai un cadeau pour toi, Armand…

-Yip ? Un cadeau ? »

Garrett se contenta d’un mystérieux sourire, avant de plonger la main dans la poche intérieure de sa veste de jean noire… Il en ressortit une enveloppe rouge et brillante, fermée par un autocollant sur lequel était dessiné un dragon noir stylisé. Armand reconnut le logo d’une bijouterie…

« Mais…

-Chut. Prends ça. Et ouvre… »

Le renard prit l’enveloppe des deux pattes… Il leva les yeux vers le loup blanc, qui l’invita, d’un chaleureux sourire, à ouvrir le cadeau… Armand finit par ôter l’autocollant et, fébrilement, regarda à l’intérieur. Il cligna des yeux, surpris. Enfin, le vulpin glissa la patte à l’intérieur et en ressortit un lacet de cuir, au bout duquel pendait une médaille ronde en argent, brillante… Armand leva le bijou devant ses yeux, la médaille tournant lentement, révélant ses gravures : Un croissant de lune rempli d’entrelacs celtiques. Le renard ouvrit le museau, incapable de prononcer le moindre mot… Il se tourna vers son loup, le regard embué. Celui-ci regardait amoureusement son renard…

« Quand je l’ai vu, je me suis dit que ça serait parfait pour toi… »

Garrett souriait à pleines dents, très content de son petit effet… Armand passa la lanière de la médaille autour de son cou et prit le bijou d’une main, la contemplant avec attention… Puis il se jeta dans les bras de son loup, pleurant de joie. Le loup rit, amusé par les réactions de son amoureux, puis il le serra dans ses bras, lui caressant la tête gentiment. Armand parvint finalement à se calmer, il se releva en s’essuyant les yeux…

« Grosse bête, va… Me faire un cadeau pareil… Et tu dis ne pas être romantique pour un sou…

-Ben… Tu sais comment je suis… Je ne suis pas très doué avec les mots, hein… Ca, c’est plus ton domaine…

-Je me souviens d’une certaine lettre…

-Oui, bon, d’accord… » L’interrompit le loup, oreilles rabattues sur le crâne et rougissant légèrement.

Armand sourit, tirant le bout de la langue, avant de se rapprocher de son loup pour l’embrasser… Le vent fit bruisser les feuilles d’arbre, laissant passer des rayons dorés éclairant  le petit sanctuaire au-dessus de la falaise…

Le renard rompit le baiser, et regarda son loup dans les yeux, amoureusement, et Garrett lui rendit son affection en lui léchant la joue. Le lupin au poil blanc attira ensuite son renard contre lui, et l’allongea sur l’herbe, tout en le couvrant de baisers et de coups de langue. Le vulpin souriait et fermait les yeux, serrant sa médaille d’argent dans la main, tout contre son coeur… Le loup embrassa son amant, lui mordilla l’oreille, tout en le caressant tendrement, ses pattes passant sous son gilet noir, les pointes de ses griffes passant doucement sur la peau, peignant la fourrure blanche et orange et provoquant des frissons de plaisir chez son partenaire… Armand se laissa faire, couinant de temps à autre, une patte toujours serrée sur son trésor argenté. Garrett baissa le museau et passa la langue sur le torse de son renard, mordillant ici et là… Le renard, transformé en boule de poils gémissante et frémissante réagissait à chaque caresse, à chaque coup de langue.

Garrett souriait, passant les pattes sur les flancs de son renard, avant de les glisser juste sous la ceinture du pantalon d’Armand… Et il continua à descendre les pattes, entraînant le vêtement dans le mouvement, révélant la fourrure blanche du ventre, de l’entrejambe, du fourreau du renard… Garrett en profita pour mordiller l’espace entre le cou et l’épaule de son amant, l’ensemble de ces sensations faisant gémir le vulpin, son corps tremblant d’excitation.

Passion et ardeur aidant, le renard finit par lâcher le médaillon, utilisant ses deux pattes pour caresser la fourrure de son loup, pendant que ce dernier continuait de le déshabiller par caresses successives… Armand aida ensuite le loup à se débarrasser de son propre pantalon de jean noir… Les deux canidés se retrouvèrent dénudés et excités… Le loup grogna amoureusement, se saisit du lacet de cuir de son médaillon doré, et le coinça entre ses crocs. Armand regarda son loup et tira le bout de la langue, caressant ses flancs couverts de fourrure blanche… Le loup grogna et s’allongea sur son renard, positionnant les jambes de son partenaire sur ses hanches. Armand couina, et trembla en sentant son loup si près de lui… Et étouffa un petit cri quand Garrett entra en lui, le loup grognant, les yeux fermés, perdu entre désir et raison… Se forçant au contrôle, le lupin ouvrit ses yeux, contemplant son amant, tremblant de plaisir tout en pénétrant lentement en lui…

Armand couina, ouvrant le museau en grand, langue pendante, haletant, sentant son loup de plus en plus profondément en lui… Il gémis et serra les poings sur les bras musclés de Garrett, voyant la médaille dorée briller dans la lumière à chaque oscillation imprimée par les mouvements souples du loup blanc… Ce dernier grogna à nouveau, se collant à son renard, sentant la chaleur du membre de son amant sur le pelage de son ventre… Cette proximité faisait que le loup caressait le renard avec sa fourrure ventrale à chaque coup de reins, provoquant des gémissements de plus en plus passionnés… Garrett sourit avec satisfaction, la lanière de cuir toujours coincée entre les crocs, l’empêchant d’être trop bruyant, une astuce qu’il avait développée pour pouvoir discrètement faire l’amour à son renard… Grognant profondément, Garrett augmenta le rythme d’un cran, s’enfonçant plus loin, le renard le serrant fortement contre lui.

Le loup gagna progressivement en vitesse et en force, le renard accroché à lui, le regard fixé sur les yeux de son amant… Souriant, il saisit la lanière de sa propre médaille, et la coinça entre ses mâchoires. Garrett sourit, attendri par l’imitation de son renard… Attendri et échauffé, il redoubla de vigueur, au grand plaisir de son renard.

Le mouvement des hanches du loup s’intensifia, caressant toujours plus le membre du renard coincé entre leurs deux ventres, augmentant les sensations de chacun d’eux, Armand sentant pleinement son loup en lui, le plaisir irradiant dans leurs corps et noyant leurs esprits… Garrett grogna de plus en plus fréquemment, Armand haletant et resserrant son étreinte autour de son loup, provoquant en réponse une montée du plaisir de ce dernier… Perdant de plus en plus le contrôle, Garrett se fit de plus en plus bestial, le renard tremblant et gémissant, se sentant de plus en plus proche de l’extase… Le loup le prit de vitesse, se liant à son renard et relevant la tête haut vers le ciel, son hurlement bloqué par ses mâchoires fortement serrées sur la lanière de sa médaille… Armand se sentit rempli de chaleur, l’ensemble du membre de Garrett pulsant en lui, le loup continuant à donner des coups de reins tout en jouissant. Les sensations submergèrent le renard, et dans un cri étranglé par le lacet de sa propre médaille argentée, il rejoignit son amant, maculant leurs ventres…

Le calme retomba sur le refuge, les deux canidés soufflant et haletant, se caressant mutuellement, perdu dans leur bonheur… Armand redressa le museau vers l’oreille de Garrett et lui murmura deux mots.

Le loup rougit intensément, et embrassa son renard langoureusement.

16 : 22

Garrett regardait son renard assoupi entre ses bras, tout en caressant sa tête doucement. Armand serrait la médaille argentée dans son poing, s’y accrochant avec ferveur. Cela fit sourire le loup blanc…

Lentement, le renard ouvrit les yeux et sourit à son lupin.

« Oh, un ange… »

Le loup blanc eut léger rire, et déposa un baiser sur la joue de la boule de poils blanche et orange.

« Idiot. Tu vas me faire rougir…

-C’est le but recherché, tu sais… Tu es adorable quand tu rougis. »

Le loup blanc rabattit ses oreilles sur son crâne tout en rougissant légèrement, au grand amusement d’Armand. Garrett grommela, et mordilla une des oreilles de son vulpin en guise de revanche. Le renard soupira d’aise et caressa la tête de son loup… Ce dernier s’écarta au bout d’un long moment et jeta un œil au village dans le golfe en contrebas…

« C’est vraiment très beau comme endroit… Ca s’appelle comment ?

-Caerligh.

-Heu… Kerliff ?

-Presque… Il faut accentuer la première syllabe. Caer-ligh… »

Garrett s’essaya pendant quelques instants à la prononciation du nom du village, le renard le corrigeant et l’aidant gentiment. Armand se mit à rire de bon cœur, sous les efforts parfois maladroits de son loup.

« Caerligh… Ca me rend un brin nostalgique.

-Tu y as vécu longtemps ?

-Oui. Parfois, je me dis que j’y ai vécu trop longtemps…

-Aroo ?

-Oui, j’en serais parti plus tôt, je t’aurais rencontré bien plus vite. »

Garrett rit de bon cœur, et embrassa son renard tendrement.

« Tu me fais visiter ?

-Hmmm, faut voir…

-S’il te plait. »

Garrett couina légèrement, ressemblant pendant un moment à un petit chiot en train de quémander. Armand se cacha les yeux en riant.

« Aaaaah, assez, assez ! Tout ce que tu veux ! »

Le loup blanc ricana et frotta la tête de son renard.

« Allons-y, alors…

-Oui, juste le temps de me rhabiller… Oh, tiens, je sais !

-Oui ?

-Je vais te montrer une de mes cachettes dans les vieux quartiers. »

Armand tira le bout de la langue, prenant un air de diablotin farceur, tout en enfilant son pantalon. Garrett se contenta de sourire, finissant de reboutonner son jean noir.

« Ca me va. Je te suis, bestiole ! »

Le renard joua à nouveau les guides et tout deux redescendirent de la falaise, avant de prendre un sentier de randonnée et d’atteindre les limites de Caerligh. Armand dirigea son amoureux vers des sentiers dans les sous-bois, contournant l’entrée principale du village. Ils passèrent à côté des maisons rondes, souvent à moitié enterrées dans les collines et recouvertes d’herbe. Finalement, les deux canidés se glissèrent par une ouverture d’un ancien muret de pierres délavées par le soleil et la pluie, et entrèrent dans le vieux quartier du village. Garrett fût saisi par l’ambiance du lieu, silencieux sous le soleil, les poussières dorées dansant dans la lumière, la végétation envahissant les maisons enterrées, les pierres blanches des chemins percés ici et là de brins d’herbes solitaires…

« Cette partie du village est quasiment abandonnée. Les anciens habitants avaient tous disparus ou ont fuis l’épidémie qui a ravagé Caerligh il y a un siècle ou deux… C’est resté à l’abandon depuis, d’abord par superstition, puis par tradition. En général, les squatteurs y restent une nuit ou deux avant de repartir.

-Pourquoi ils repartent ?

-C’est traditionnel. Ils sont tolérés quelques jours dans le coin. L’Hospitalité des Fantômes comme on dit…

-Charmant.

-Je te montrerais ce soir pourquoi… En attendant… »

Armand guida le loup dans les ruelles du quartier jusqu’à ce qu’ils arrivent devant une maison au toit à moitié effondré. Le renard se glissa dans le trou, suivi par Garrett. L’intérieur de la bâtisse était propre, et agrémenté de quelques meubles : Une petite table, un fauteuil, des étagères bancales. Le loup scruta la demeure, intrigué…

« Et voilà !

-C’est une de tes planques ?

-En quelque sorte… C’est là que le gang local des garnements du village se réunissait. On lisait des BDs, on écoutait de la musique, et, de manière générale, on fuyait les adultes. 

-Je vois… Le quartier général de la bande.

-Voilà. En grandissant, les autres se sont éparpillés un peu partout dans le pays. Moi je suis resté à garder les vieilles pierres… Et puis, heu… J’ai d’autres souvenirs…

-Oui ?

-C’est là que j’ai emmené mon premier petit copain… »

Garrett eut un large sourire goguenard.

« Ah, d’accord. Héhé… »

Armand rougit furieusement. Le loup rit et vint entourer son renard de ses bras forts, lui donnant un câlin réconfortant. La boule de poils blanche et orange sourit et posa sa tête contre le poitrail de son amoureux, appréciant sa chaleur… Puis il releva la tête et donna un coup de langue sur la truffe du loup.

« On reviendra ici ce soir. Je vais te montrer d’autres coins du village. Ca te dit ?

-Bien sûr.

-Parfait ! Je vais te montrer un bar à chocolats !

-Pardon ?

-Pas de questions ! Allez, suis-moi ! »

Garrett suivit son renard, intrigué, mais le sourire aux lèvres. Ils quittèrent la maison en ruines et retraversèrent le quartier abandonné, en direction du centre-ville…

17 : 19

Garrett dégustait lentement son chocolat noir, sous l’œil appréciateur et attentif de son renard.

« Alors ? Demanda-t-il quand le loup eut fini sa gorgée.

-Hmmm… C’est excellent ! L’arôme d’orange rend le chocolat délicieux ! »

Armand sourit largement, sa queue s’agitant dans son dos. Il se saisit de son propre breuvage, un chocolat blanc agrémenté d’un arôme de noisette, et le but lentement, savourant avec délice le liquide onctueux… Quand il reposa la tasse, il avait une fine moustache blanche sur le museau. Garrett sourit, et se pencha pour nettoyer la trace de chocolat blanc d’un coup de langue… Avant que le loup ne reparte, Armand glissa sa langue dans le museau de son loup, l’entraînant dans un baiser aux saveurs de chocolats mélangés. Les deux canidés s’embrassèrent un long moment, se désintéressant des passants et du monde extérieur en général.

Garrett rompit le baiser et se rassit avec un large sourire. Il se passa la langue sur les lèvres d’un air gourmand, tout en regardant son renard.

« Hmmm, renard au chocolat… Il faut que je retienne la recette… »

Armand ne répondit qu’en tirant la langue, prenant une autre gorgée de sa boisson.

« Armand ?

-Oui ?

-Je te remercie. »

Le renard haussa un sourcil en regardant son loup, qui rougissait à vue d’œil.

« Tout ça, c’est… C’est presque trop. »

Armand sourit gentiment

« Et alors ? J’ai voulu te montrer tout ça.

-Oui, mais quand même…

-Chut. Ce sont nos vacances, on en profite comme on veut. De toutes les façons… »

Armand leva la patte vers le médaillon en argent qui pendait à son cou…

« Ca, ça vaut tout les trésors. »

Garrett eût un sourire mystérieux, les yeux plongés dans une rêverie douce-amère… Puis il secoua la tête et but une autre gorgée de son chocolat.

« On peut prendre quelque chose à manger ?

-Bien sûr. Ils ont de très bonnes gaufres.

-Va pour des gaufres ! Arrosées de crème chantilly et de chocolat fondu.

-Gourmand.

-Parfaitement. J’assume complètement ce vice. »

Armand éclata de rire et interpella un serveur, passant commandes pour quatre gaufres et des boissons froides. Les deux canidés discutèrent de choses et d’autres en attendant la commande, échangeant des souvenirs, des anecdotes, des blagues, se racontant des épisodes de leurs vies respectives.

Gaufres et boissons arrivèrent, et les deux amoureux les engloutirent, continuant à discuter entre deux bouchées, puis longtemps après que leurs assiettes et leurs verres soient vides… Puis un silence affectueux s’installa, pendant que Garrett léchait les dernières traces de chocolat de son assiette.

« Garrett ?

-Oui, Armand ?

-Je propose qu’on rentre à la villa, et qu’on se passe un film ou deux. J’en ai ramené quelques-uns avec moi.

-C’est une idée. Tu as pris quoi ?

-Oh, pleins de trucs différents. Allons-y. 

-D’accord, d’accord, juste le temps de payer… »

Le loup prit quelques billets et les posa sur la table.

« Qu’ils gardent le reste en guise de pourboire. »

Armand sourit, se saisit de la grosse patte du lupin, et ils rentrèrent tranquillement à la villa blanche.

19 : 09

Garrett était assis confortablement dans le sofa, son renard allongé de tout son long sur ses jambes. Le film venait de se terminer et le générique défilait à l’écran. Le lupin blanc avait l’air plongé dans ses pensées…

« Alors ? Demanda Armand.

-C’était… Très mauvais…

-N’est ce pas ? Ricana le vulpin.

-Je veux dire… L’acteur principal doit avoir trois expressions à son registre ! Et encore, il y en a deux qui sont très proches…

-Il joue toujours mieux que les androïdes rebelles…

-Argh, les pires costumes de l’histoire du cinéma !

-Ex æquo avec la coiffure de la reine de l’espace, je dirais…

-Arf, il faut que je trouve l’adresse de son coiffeur ! Je veux discuter avec cet extra-terrestre…

-Au moins les arbres jouent bien.

-Ceux en carton peint ? »

Armand se contenta de sourire.

« J’en conclus que ça t’as plu ?

-Oh, oui ! Une perle dans le cinéma ringard… Je le mets volontiers dans ma collection celui-là !

-Je savais que tu dirais ça.

-Où tu as trouvé une nullité pareille ?

-Vive l’internet ! On trouve de drôles de trucs dans les enchères en-ligne… »

Garrett sourit et frotta la tête de son renard affectueusement… Armand profita de la patte de son amoureux un moment puis se releva.

« Pour la suite du programme… »

Armand se coula vers le boîtier contenant les disques qu’il avait emmené avec lui. Il fouilla quelques instants à l’intérieur avant d’en sortir une pochette et de la ramener vers Garrett. Ce dernier regarda le titre et écarquilla les yeux.

« Non ?!

-Et si… Comme dit, on trouve vraiment de drôles de choses sur l’internet. »

Le loup blanc sourit en prenant la pochette. Il l’ouvrit et contempla le disque violacé à l’intérieur.

« ‘Le Premier Voyage’… Mon film préféré quand j’étais tout petit… Mais… »

Garrett regarda Armand, troublé.

« C’est un objet rare, ça ! Ca a dû te coûter extrêmement cher !

-Hum, et bien… Disons que j’ai profité pour faire un peu de ménage dans mes affaires…

-Armand !

-Chut ! Ose me dire que ça ne te fait pas plaisir… »

Le loup regarda la pochette qu’il tenait dans sa main… Son expression finit par se détendre et son cœur fondit encore. Il releva la tête et offrit un large sourire à son compagnon vulpin.

« D’accord, d’accord… Désolé de m’être emporté… C’est juste que… Ca me gêne beaucoup…

-Je sais, je sais… Mais là, c’était une occasion à saisir. Ca fait combien de temps que tu cherches ce film ?

-Des années…

-Alors, on va s’asseoir, on va le mettre dans le lecteur et on va le regarder. Ca te va ? »

Garrett répondit en donnant un coup de langue au museau de son amoureux, avant de l’embrasser et de l’attirer sur le sofa… Puis, il ouvrit le lecteur, éjecta le film précédent d’une pichenette et plaça le disque violacé avec délicatesse.

Après quoi, le loup se rassit, son renard se lovant entre ses bras. Le film se lança, plongeant les deux canidés dans son ambiance si particulière.

Le temps passa, l’horloge sur le mur marquant son cheminement…

20 : 47

Armand profitait du fait que son loup restait plongé dans la contemplation du générique de fin du film pour préparer son sac pour la soirée. Il avait une idée en tête, et souhaitait la mettre en pratique avant la tombée de la nuit. Le renard enfourna quelques affaires dans le sac et une fois ceci fait, il déboula dans le salon, où Garrett se retenait encore pour ne pas sangloter devant son film.

« Allez, hop, Garrett ! On se bouge !

-Hein, quoi ?

-Pas de questions. Tu me suis. Vite fait ! On retourne profiter de l’Hospitalité des Fantômes ! »

-Aroo ? »

Complètement perdu, Garrett se leva et suivit son renard, attrapant au passage son gilet noir… Armand attendit que son loup se vêtît, et tout deux se lancèrent sur les chemins de pierre.

Le soleil commençait à se coucher, s’abîmant dans la mer, la colorant de rouge, d’orange et de jaune… Garrett suivait son renard, tout deux s’écartant à nouveau des sentiers battus, contournant encore une fois le muret de pierres blanches, pierres maintenant colorées par les lumières du couchant. Armand guida son amoureux avec rapidité jusqu’au quartier abandonné de Caerligh, puis à son repaire personnel… Là, il ouvrit son sac et en sortit des photophores qu’il installa un peu partout, dans les anfractuosités de la pierre. Garrett le regardait faire sans trop comprendre… Quand le renard eut fini d’installer ses bougies, il tendit un briquet à son loup.

« Tiens ! Allume-les pendant que je termine… »

Le loup blanc s’exécuta sans rien dire, intrigué et amusé… Pendant qu’il passait d’un verre à l’autre, Armand sortait un petit lecteur à piles, des enceintes de voyage et des disques, déposant le tout sur la table usée au centre du salon en ruines. Le temps que le renard installe son matériel, choisisse ses disques et branche le tout, Garrett avait fini d’allumer les photophores, qui dégageaient une chaude lueur tremblotante dans la pénombre de la maison. Le loup blanc regarda son renard, et sourit quand la musique commença à s’élever dans l’air. D’un air taquin, Armand se mit à danser seul au milieu de la pièce, avant de se tourner vers Garrett et de lui faire une gracieuse courbette.

« M’accorderiez-vous cette danse ?

-Avec plaisir ! » Répondit le loup.

Prenant les mains de son partenaire, Armand le guida dans une danse lente et sensuelle, au rythme de la musique… Leurs pas se coordonnaient naturellement, et ils dansaient dans le crépuscule, l’obscurité gagnant graduellement en profondeur.

Et la musique s’arrêta sur un mouvement de Garrett tenant son renard par les hanches, courbé en avant, le museau tout près de celui de son amoureux vulpin. Une seconde s’écoula dans le silence, avant que le loup blanc n’avances le museau pour embrasser son renard, tendrement…

Une fois le baiser rompu, c’est un Armand souriant qui murmura d’une petite voix.

« Je vais mettre un autre disque… »

Garrett sourit, releva son renard qui couina, et le laissa changer le disque dans le lecteur. La musique s’éleva à nouveau et les deux canidés dansèrent encore…

22 : 04

Armand et Garrett étaient couchés au centre de la maison, riant et en sueur… Les disques s’étaient enchaînés, et ils s’étaient essayés à différents rythmes. La nuit finissait de tomber, ils n’étaient plus éclairés que par la tremblotante lumière des photophores ramenés par le renard. Ce dernier tourna la tête et remarqua la noirceur du ciel. Avec une exclamation étouffée, il se releva.

« Garrett, ça va commencer !

-Aroo ? Q’est-ce qui va commencer ?

-Allez, viens ! »

Le renard tira son loup à l’extérieur, et s’assit sur une portion du mur écroulé de la maison. Le loup s’accroupit au pied du mur et voulut interroger son renard, mais celui-ci lui fit signe de rester silencieux. Garrett obéit, et regarda dans la même direction qu’Armand.

Il cligna des yeux quand la première lueur blanc-jaune s’alluma…

« Qu’est-ce que… ? »

D’autres points lumineux, allant du blanc au bleu en passant par le vert, s’allumèrent dans le vieux quartier, l’agrémentant de couleurs fantomatiques. Les petites lumières dansèrent dans la nuit fraîchement tombée… Armand regarda son loup, qui contemplait les lueurs dansantes, éberlué.

« Je te présente les Petits Fantômes.

-Les Petits Fantômes ?

-Oui. C’est grâce à leur présence que le quartier n’a pas été détruit. Ce sont des lucioles, une variété très rare… Apparemment, les visiteurs occasionnels ne les dérangent pas, au contraire. Ca fais des années qu’ils intriguent et fascinent les gens… »

Garrett tendit une griffe vers une des lucioles, et le petit insecte lumineux s’y posa, colorant le pelage blanc du loup de reflets bleutés. Puis l’animal s’envola, fit deux fois le tour du loup et repartit danser dans la nuit avec ses congénères… Armand reprit alors la parole d’une voix douce.

« Au début, les gens en avait peur. On pensait qu’il s’agissait des fantômes de ceux morts de l’épidémie. Alors, seuls les parias, les rejetés, les criminels en fuite venaient ici, pour bénéficier de l’Hospitalité des Fantômes… A force, c’est devenu une terre d’asile. 

-Ils sont magnifiques… »

Armand sourit, et caressa la tête de son loup, qui lui offrit un grand sourire émerveillé en retour. Le renard se pencha et embrassa son amoureux tendrement. Garrett lui rendit son baiser, fermant les yeux une seconde… Puis, le renard se leva, et marcha au centre de la rue, entouré des Petits Fantômes voletant tout autour de lui… Une des lucioles se posa sur le médaillon argenté autour de son cou, éclairant le bijou de reflets éthérés. Garrett se leva, et rejoignit son renard au milieu de la rue, le prenant dans ses bras et commençant quelques pas de danse lents, parmi les Petits Fantômes. Le loup blanc embrassa son renard avec passion, et ce dernier couina de plaisir. Finalement, Armand rompit le baiser et s’éloigna de quelques pas vers la maison en ruines, passant parmi les lucioles colorées… Il se retourna, sourit à son loup qui restait au milieu de la rue, ne sachant pas trop quoi faire.

« Rejoins-moi dans une minute. »

Garrett acquiesça et laissa le renard rentrer, restant à l’extérieur parmi les lueurs vivantes. Il leva les yeux au ciel, contemplant les étoiles… Il se demanda furtivement par quelle magie certaines d’entre elles étaient descendues  sur terre. Le loup se laissa aller à une douce rêverie avant de marcher vers l’habitation abandonnée. Garrett passa la tête par la trouée du mur et vit la faible et chaude lumière des photophores éclairer par endroits l’intérieur du salon.

Armand était nu, portant juste sa médaille argentée… Il était allongé sur un lit simple, couverts de draps satinés. Garrett sourit, et entra complètement, grognant légèrement et se rapprochant du lit. Le renard s’appuya sur un coude, attendant son loup, tirant le bout de la langue et prenant un air malicieux. Le loup blanc vint se placer près d’Armand, qui l’empêcha de bouger davantage en posant une patte sur son pantalon… Silencieusement, le renard se redressa, et caressa les jambes de son loup lentement, sensuellement. Garrett ouvrit le museau, la langue pendante, et commença à haleter. Armand glissa ses pattes vers la fermeture éclair du pantalon de son loup, et l’ouvrit avec précaution… Puis, il glissa une patte à l’intérieur, provoquant un frisson et un gémissement de la part de Garrett. Le renard put sentir la chaleur de son loup, alors qu’il lui caressait avec adresse le fourreau… Continuant sur sa lancée, le renard fit glisser le pantalon de Garrett, le libérant de son jean noir. Ce dernier tomba au sol, et le loup s’en dépêtra, se retrouvant nu à partir de la taille devant Armand…

Le renard sourit, et continua à caresser son loup, provoquant son excitation… Garrett haletait de plus en plus vite et de plus en plus fort. Armand sourit et voyant le résultat de ses efforts pencha le museau et donna un rapide coup de langue sur le membre durcissant de son amant. Le loup gémis, frissonnant un peu, une oreille s’agitant… Il tentait de garder le contrôle, malgré les efforts talentueux d’Armand. Au bout d’un moment, il posa la patte sur la tête du renard, et l’arrêta.

« Yip ?

-Pas comme ça… Attends… »

Armand était perplexe lorsque le loup le prit par la main et le fit se lever, l’éloignant de quelques pas du lit. Ensuite, Garrett se plaça entre le renard et le matelas, regardant amoureusement le vulpin… Il sourit et retira son gilet de jean noir, le laissant tomber au sol… Il ne portait plus que sa médaille dorée… Avec précaution, il se mit à quatre pattes sur le lit, tournant le dos à Armand… Il releva la queue et jeta un regard à son renard par-dessus l’épaule.

« Aroo ? »

Armand cligna des yeux plusieurs fois, avant de sourire de manière malicieuse… Garrett rougit et plaqua les oreilles sur son crâne, embarrassé. Le renard rejoignit son partenaire, et commença par le serrer dans ses bras, le réconfortant… Puis le renard poussa le loup sur le lit, l’installant confortablement, lui caressant les flancs, lui léchant la nuque… Garrett eut un frisson de plaisir, peu habitué à ce genre de situation. Il couina quand il sentit le renard se placer sur son dos, son poids et sa chaleur se diffusant de manière si exotique… Le loup sentit le froid contact de la médaille argentée sur son dos, puis son renard lui mordiller une oreille tendrement, et cela le fit gémir… Puis les crocs d’Armand passèrent sur sa nuque, et il fondit en poussant un long soupir d’aise, couinant plusieurs fois, tremblant légèrement… Armand ricana devant cette réaction, avant de recommencer à lui mordiller amoureusement la nuque, et continua sur sa lancée en titillant l’arrière-train de son amant. Garrett eut un sursaut en sentant le membre d’Armand aussi proche, mais les crocs sur sa nuque, les pattes caressant ses flancs… Tout cela contribua à le calmer et le détendre. Armand commença à lui susurrer des mots doux à l’oreille, continuant de rassurer son loup.

Vint l’instant où le renard entra… Garrett se crispa une seconde, étouffant un gémissement plaintif… Il haleta, tandis que le renard continuait de lui caresser les flancs et d’alterner coups de langue et mordillements sur sa nuque et ses oreilles… Armand prenait son temps, laissant à Garrett l’opportunité de s’habituer à sa présence en lui. Progressivement, le loup se détendit. Armand se fit patient pendant un moment encore avant de reprendre sa progression, s’enfonçant lentement en son loup. Ce dernier respirait par à-coups, se sentant envahi… Ces sensations, nouvelles, le firent trembler. Il murmura un simple mot.

« Encore… »

Armand sourit et mordilla la nuque de son loup, et poussa encore… Le renard gémis en se sentant complètement à l’intérieur de Garrett, et celui-ci serra dans ses pattes le drap satiné couvrant le lit… Puis, le renard commença un lent retrait, provoquant un gémissement de plaisir intense auprès de son amant. Grognant et serrant les dents, le loup essaya de se détendre, profitant des sensations que lui procurait le renard, son propre membre coincé entre son ventre et le lit… Armand prit un rythme de plus en plus rapide, haletant sur le dos de Garrett, s’efforçant de rester le plus allongé possible sur son amant afin de pouvoir lui mordiller le cou, la médaille d’argent glissant sur le pelage blanc…

Le lupin se sentait perdu dans son plaisir, tandis que le renard accélérait son mouvement de va et viens… Garrett ne pensait pas que cela puisse être aussi bon… Il serra fort les poings, ouvrant la gueule en grand pour gémir, haleter et murmurer des encouragements. Armand y répondit, imprimant plus de vitesse et de force dans ses mouvements, se sentant déjà au bord de l’extase… Afin de repousser un peu le moment fatidique, Armand fit de longs mouvements amples et profonds, au plus grand plaisir du loup.

Grondant de plaisir, le lupin blanc fit un mouvement de hanche brutal, ce qui fit que son amant s’enfonça bien plus en lui, son anatomie canine le bloquant. Pris par surprise, le renard s’exclama et s’arrêta une seconde…

« Continues, Armand, continues… J’y suis… Presque… »

Encouragé, Armand se déhancha fébrilement, dans la mesure du possible, oubliant toute notion de contrôle de soi. Garrett couina et approuva bruyamment, ses griffes lacérant le drap couvrant le lit, son membre pulsant…

Soudain, Armand cria et se contracta. Garrett sentit le renard s’épancher en lui, sa chaleur brûlante l’emplissant complètement… S’en fût trop pour Garrett, l’ensemble de ces sensations le fit jouir puissamment et il hurla à la lune, longuement…

Puis, les deux amants s’écroulèrent, haletants, transpirants, heureux… Le renard caressa le flanc de son loup, qui souriait d’un air béat. Armand se pencha vers l’oreille de son amant à moitié inconscient et y murmura deux mots.

« Je t’aime… »

Puis il s’allongea sur le dos du loup, et ferma les yeux, serrant son partenaire dans ses bras…

23 : 50

Armand ouvrit les yeux, et vit Garrett qui le contemplait avec tendresse. Il était maintenant allongé sur le ventre du loup, et celui-ci lui faisait face. Le renard sourit et donna un rapide coup de langue sur la truffe du lupin. Les photophores s’étaient éteints, les Petits Fantômes étaient partis, le silence régnait dans la maison abandonnée.

« C’était merveilleux… »

Le renard eût un petit sourire triste et déposa un léger baiser sur la truffe de son amant.

« Une bonne journée, oui…

-Parfois, tu en as fais un peu trop… Les ingrédients pile comme il fallait, le sanctuaire romantique… »

Garrett ricana, en souriant largement…

« C’était parfait. »

Puis il bâilla en grand.

« C’est bientôt l’heure…

-Hmm… Pas tout de suite…

-Ce n’est pas moi qui décide. Ne t’en fais pas… On se retrouvera. N’est-ce pas ? »

Armand se mordilla les lèvres, serrant fort le lupin dans ses bras… Il hocha la tête.

« On se retrouvera. Promis… »

Les deux canidés s’embrassèrent à nouveau, tandis que le sommeil les rattrapaient… Et tout deux  sombrèrent.

Minuit

Le renard se réveilla et ouvrit les yeux.

« Et voilà… C’est fini les escapades amoureuses virtuelles… Adieu, splendide IA… »

Il ôta le casque en soupirant, et activa un interrupteur, rallumant la lumière dans le caisson de plastique où il était enfermé. Une voix synthétique signala l’ouverture de la cage opaque, et quelques secondes plus tard, le renard entendit le chuintement caractéristique des mécanismes du caisson.

Le renard s’extirpa de la couche et se remit sur ses pieds, s’étirant longuement. Il regarda autour de lui… les autres caissons incrustés dans le mur étaient pour la plupart inoccupés, sans doute à cause de l’heure… On était encore en milieu d’après-midi, une période généralement assez creuse. Armand soupira et s’éloigna des caissons, allant chercher ses affaires auprès du caissier s’occupant du vestiaire. Le renard, morose, récupéra son sac et dit au revoir à l’ours tenant le guichet.

Le vulpin sortit tristement, contemplant la ville. Ces études l’obligeaient à choisir entre passer du temps à tenter d’obtenir son diplôme ou passer du temps avec la personne qu’il aimait, fût-elle virtuelle... Parents, amis et professeurs ayant fait pression, il avait fini par choisir et abandonner ses chimères. Le renard avait voulu rejoindre son amant imaginaire une dernière fois avant de raccrocher.

Armand rentra chez lui, pour reprendre sa vie…

Quelques jours plus tard…

Le renard sortait des cours, et commençait à réfléchir à son programme de révision de la soirée… Il serait chargé, vu le retard qu’il avait accumulé jusque là. Le vulpin soupira et avança d’un pas vif dans la rue, se préparant à rentrer chez lui, la tête baissée, perdu dans ses pensées, surveillant ses pas.

Relevant la tête, Armand aperçut l’enseigne de la Bijouterie du Dragon, dont l’enseigne figurait un dragon noir et stylisé. Mû par une inspiration subite, il marcha résolument vers la bijouterie et y entra. Il alla voir directement le vendeur, un lézard aux écailles noires, et se posta devant lui.

« Bonjour ! Auriez-vous des pendentifs en argent ? »

Le lézard hocha la tête, et commença à chercher des bijoux répondant à la demande du renard parmi ceux exposés. Armand resta au comptoir, tapotant nerveusement le bois noirci, se préparant mentalement à affronter ses parents sur cette nouvelle fantaisie.

« Aroo ? Excusez-moi, vous auriez des lanières de cuir ? »

Armand cligna des yeux, ses oreilles remuant d’incrédulité, reconnaissant cette voix... Il se retourna d’un bloc. Un grand loup blanc se tenait derrière lui, dans la boutique. Un grand loup blanc qui portait un médaillon doré sur la poitrine, un gilet noir et un jean de la même couleur. Les deux canidés se regardèrent mutuellement pendant quelques secondes, éberlués. Puis ils s’exclamèrent en même temps :

« Mais… Tu n’es pas une IA ?! »

Le loup et le renard clignèrent des yeux… Puis le grand loup se mit à rougir, et sourit d’un air embarrassé…

« Hum… Heu… Ca te dirait de prendre un verre… Armand ? »

Armand resta muet un moment, avant de sourire largement.

« Avec plaisir, Garrett… Avec plaisir. »

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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Une petite histoire écrite pour voir si je parvenais à faire quelque chose de doux et romantique. Celui-là est en Français.

Et voilà la deuxième partie.

***
English version:
Just a small story written to see if I can make a sweet and romantic thing. This one's in French.

And here's the second part.

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None
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Type: Writing - Document
Published: 13 years, 4 months ago
Rating: General

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